SEEG : les Nouveaux dirigeants disposent de six mois pour réorganiser l’entreprise

La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) débute une nouvelle ère avec l’installation officielle de ses dirigeants fraîchement nommés ce lundi. Désignés dans un contexte de crise sévère marqué par une détérioration persistante des services, ces responsables, à savoir Léon Méviane (Président du Conseil d’Administration) et Steeve Saurel Legnongo (Directeur Général), disposent de seulement six mois pour effectuer un redressement jugé essentiel.

Le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, a fixé un ultimatum sans équivoque : réorganiser la structure interne de la SEEG, optimiser la distribution de l’eau et de l’électricité, et restaurer la confiance des utilisateurs.Depuis de nombreuses années, la SEEG est confrontée à des reproches croissants. Coupures électriques intempestives, pénuries d’eau fréquentes, délais de réaction excessifs et infrastructures obsolètes : les doléances s’accumulent. La situation est devenue critique dans plusieurs zones du pays, où les populations dénoncent une « gestion désastreuse » et un service public « inexistant ».

Un plan d’action urgent:

Le nouveau comité exécutif, sous la direction de Legnongo , aura pour tâche de redéfinir les priorités stratégiques. Parmi les actions attendues, on compte :

– Un audit exhaustif de l’état du réseau électrique et hydraulique ;

– Le renforcement des capacités techniques et humaines ;

– La mise en œuvre rapide de solutions pour garantir une distribution plus régulière ;

– La transparence dans la gestion financière et opérationnelle de l’entreprise.D’après des sources proches du dossier, un soutien technique et financier pourrait être mobilisé grâce à des partenariats public-privé et des institutions internationales, sous condition que des résultats tangibles soient visibles dès les premiers mois.

Les attentes de la population:

Pour les usagers, ces nouvelles nominations à la tête de la SEEG suscitent autant d’espoir que de scepticisme. « Ce n’est pas la première fois qu’on nous promet des réformes. Ce que nous attendons, ce sont des résultats concrets : l’eau au robinet et la lumière dans nos foyers », confie un habitant de Nzeng-Ayong, exaspéré par les coupures fréquentes.

Le délai de six mois imposé aux nouveaux dirigeants témoigne d’une volonté politique d’en finir avec l’inertie. Cependant, l’ampleur des défis à relever est considérable. La réussite de cette mission dépendra de la capacité de la nouvelle équipe à agir rapidement, efficacement et avec transparence. Reste à voir si, cette fois-ci, la SEEG saura véritablement amorcer sa renaissance.

La Rédaction

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page